EN BREF
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Le Cetim joue un rôle clé dans la valorisation des boues d’usinage, qui sont principalement composées de micro-copeaux, de fluide de coupe et d’eau. Chaque année, environ 50 000 tonnes de ces boues sont produites, avec une importante proportion de métal (environ 60%), mais jusqu’à 80% ne sont pas réutilisées et finissent en décharge. En collaboration avec des entreprises comme SFH, Cetim a travaillé sur la création de briquettes à partir de ces déchets, permettant leur réutilisation dans les secteurs de la sidérurgie et de la fonderie. Des développements technologiques ont été réalisés pour garantir la qualité et la traçabilité des produits finis, tout en visant un taux de métal de 90% dans les briquettes, ce qui contribue à la construction d’une filière de valorisation durable et efficace.
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Dans le secteur de l’industrie mécanique, un défi majeur réside dans la gestion des déchets, notamment les boues d’usinage produites chaque année. Le Cetim, en collaboration avec des partenaires du secteur, a développé des solutions innovantes pour transformer ces déchets potentiels en ressources réutilisables. Cet article explore les initiatives prises par le Cetim pour la valorisation des boues d’usinage, leur impact sur l’environnement, et les différentes méthodes mises en place pour garantir une production durable et respectueuse des normes écologiques.
Les boues d’usinage : un enjeu environnemental
Chaque année, l’industrie mécanique produit environ 50 000 tonnes de boues d’usinage, un mélange de micro-copeaux, de fluide de coupe et d’eau. Ces boues, qui contiennent une proportion significative de métal — environ 60% — posent un défi environnemental considérable. Malheureusement, jusqu’à 80% de ces boues ne sont pas réutilisées et finissent en décharge, ce qui contribue à la pollution et à la dégradation de l’environnement.
Un projet ambitieux
Conscients de cet enjeu, l’institut Carnot Cetim, soutenu par l’abondement Carnot, a décidé de prendre les choses en mains. Le projet consiste à développer des briquettes à partir des boues d’usinage, capables d’être valorisées dans les fonderies ou les aciéries. Jérôme Ribeyron, du Cetim, souligne l’importance de cette initiative : « Nous avions l’idée de réaliser des briquettes à partir de ces boues afin de les valoriser en fonderie ou en aciérie ». Cependant, ce projet s’est révélé plus complexe que prévu.
Les défis techniques et environnementaux
Pour que le projet soit viable, il était crucial de démontrer la faisabilité technique et environnementale du procédé. En effet, il était nécessaire de surmonter plusieurs verrous technologiques afin de produire des briquettes ayant une bonne tenue mécanique, tout en réduisant significativement leurs teneurs en huile et en eau, afin que le produit final soit composé de 90% de métal.
Les avancées réalisées par le Cetim
Après avoir validé les faisabilités, le Cetim a lancé une série de développements technologiques. Grâce à la collaboration avec la société SFH, ils ont réussi à atteindre la tenue mécanique escomptée pour les différents types de boues d’usinage. À cette occasion, deux brevets ont été déposés par la PME, qui est spécialisée dans le traitement des copeaux.
Structuration d’une filière de valorisation
Le but ultime de cet effort était de structurer une véritable filière de valorisation métallurgique des boues d’usinage. Ces efforts se sont concentrés sur la mise au point des technologies de briquetage adaptées, garantissant à la fois la qualité et la traçabilité des briquettes. De plus, le Cetim a travaillé sur la définition de modèles économiques qui pourraient soutenir la création d’une filière complète de production et de valorisation.

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Les solutions proposées par le Cetim
Dans le cadre de ce projet, le Cetim a développé plusieurs types de solutions de valorisation adaptées aux différents types de producteurs d’usinage. Voici un aperçu des trois principales options:
Équipement de briqueteuse sur site
Pour les entreprises générant d’importants volumes de boues, la solution la plus adaptée consiste à s’équiper d’une briqueteuse sur leur site. Cette solution permet de valoriser directement leurs briquettes, optimisant ainsi leur production tout en réduisant leur impact environnemental. Cela a déjà été mis en pratique par la société SKF, qui a fait l’acquisition de la machine proposée par SFH.
Location de machines pour volumes moyens
Pour les producteurs de volumes moyens, la location d’une machine constitue la solution la plus économiquement viable. Cette option permet à ces entreprises de valoriser tout de même leurs boues d’usinage sans réaliser l’investissement lourd requis pour l’achat d’une machine.
Services pour petits producteurs
Enfin, pour les petits producteurs, comme de nombreuses petites PME présentes dans l’industrie mécanique, il est souvent impossible de rentabiliser l’achat ou la location d’une machine. Dans ce cas, la solution consiste à faire appel à des services mobiles, où les machines de briquetage sont amenées directement sur site pour traiter les boues d’usinage. Cette approche permet à ces entreprises de bénéficier des avancées technologiques sans les coûts d’investissement initiaux.
Collaborations et financements
Le projet de valorisation des boues d’usinage a été financé par l’Ademe, et est labellisé par les pôles de compétitivité Viaméca et Team2. Ce projet rassemble plusieurs acteurs clés dans le domaine, tels que SFH, Defontaine Group, SKF, ArcelorMittal, SNF Floerger, NTN SNR, le CTIF, et bien sûr, le Cetim. Ensemble, ces partenaires travaillent à créer une filière robuste qui permettra d’augmenter le taux de réutilisation de ces matières premières précieuses.
Les perspectives d’avenir
Avec la montée en pression des préoccupations écologiques, la valorisation des boues d’usinage représente un pas significatif vers un développement industriel plus durable. Le Cetim, avec son expertise et ses innovations, s’inscrit dans une dynamique de changement, réinventant la manière dont les déchets d’usinage peuvent être traités et utilisés.
Un modèle économique durable
Le développement de modèles économiques et organisationnels adaptés est essentiel pour assurer la pérennité de cette filière de valorisation. Le Cetim travaille activement à l’élaboration de solutions qui non seulement profitent aux industries, mais également à l’environnement.
Des technologies en constante évolution
Les technologies associées à la valorisation des boues d’usinage continuent d’évoluer, avec l’objectif d’optimiser encore davantage le processus de briquetage et d’accroître la qualité des produits finaux. Le Cetim reste à la recherche de nouvelles améliorations et de nouvelles techniques à explorer pour renforcer ce processus tout en limitant l’impact environnemental.
Les efforts du Cetim dans la valorisation des boues d’usinage témoignent d’une initiative essentielle pour l’avenir de l’industrie mécanique. En transformant ces déchets en ressources recyclables, il contribue à un modèle industriel plus démarche circulaire et respectueux de l’environnement.

Témoignages sur la valorisation des boues d’usinage par le Cetim
Le Cetim, en collaboration avec des PME innovantes, s’est engagé dans une mission audacieuse : transformer 50 000 tonnes de boues d’usinage générées chaque année par les industries de la mécanique. Ces boues, composées de micro-copeaux, de fluide de coupe et d’eau, contiennent près de 60% de métal, un véritable trésor caché que le Cetim s’efforce de valoriser.
Jérôme Ribeyron, un des experts du Cetim, souligne : « Notre ambition est de créer des briquettes à partir de ces boues, permettant ainsi leur valorisation dans les aciéries et les fonderies. » Cette initiative, bien que porteuse, n’a pas été un chemin facile : il a fallu surmonter plusieurs défis techniques et environnementaux. Mais grâce à une série de développements technologiques, le Cetim a réussi à garantir la tenue mécanique des briquettes tout en réduisant la teneur en huile et en eau.
Ce projet a également favorisé une collaboration fructueuse avec la société SFH, permettant le dépôt de deux brevets pour optimiser le traitement des copeaux. Au-delà de la technique, le Cetim se concentre sur la création d’une filière durable pour la réutilisation des boues d’usinage, s’assurant ainsi que la qualité et la traçabilité des briquettes soient respectées.
En termes de solutions, le Cetim propose plusieurs alternatives adaptées aux besoins des industriels. Les entreprises produisant de gros volumes peuvent s’équiper d’une briqueteuse sur site, comme l’a fait la société SKF, tandis que celles avec des volumes moyens peuvent envisager une location. Les petites PME, quant à elles, peuvent faire appel directement à ces machines sur leur site de production, ce qui prouve que chaque acteur de l’industrie mécanique peut agir.
Avec des projets comme Valbom, le Cetim initie des changements structurels et propose des modèles économiques viables pour une valorisation optimale des boues d’usinage, soulignant ainsi l’importance d’une approche collaborative et innovante dans la recherche de solutions durables.