Il y a des jours où l’on doit faire face à des défis inattendus
Récemment, un de nos clients a exprimé une préoccupation concernant la fabrication d’une pièce critique que l’entreprise fabrique occasionnellement depuis plusieurs dizaines d’années.
L’anomalie détectée est le résultat d’une série de pratiques et de décisions historiques mêlé de de circonstances aggravantes faisant partie de la vie des entreprises.
A l’origine de ce dysfonctionnement, un élément culturel qui consiste à garder pour soit des informations critiques pour la qualité du produit et ne pas les communiquer au client de peur qu’il fasse faire les pièces chez un concurrent.
Cette démarche est valable si vous êtes en permanence derrière les personnes qui fabriquent pour introduire les informations qui manquent sur le plan oralement et au bon moment ou si vous formez le personnel et qu’il reste dans l’entreprise !
Un autre temps, loin de l’autonomisation et de l’effet post COVID…
Mais après la reprise, plus d’ancien gérant et plus de salarié formé : l’information est perdue. Ce n’est pas une astuce de fabrication, mais un élément crucial pour la qualité de la pièce qui devrait figurer sur une nouvelle version du plan client.
Mais, …
Du point de vue du client, l’usinage n’est pas son savoir faire et il ne sait pas comment fabriquer la pièce pour qu’elle soit conforme au plan.
L’enjeu, c’est la communication d’informations critiques entre client et sous-traitant.
Il faut faire un pas de côté et envisager une production internalisée pour se rendre compte que dans ce cas, le plan aurait été immédiatement modifié après la première fabrication pour mentionner clairement ces informations critiques.
La création d’une interface client / fournisseur amène parfois des réticences à communiquer dans les deux sens :
1 – Côté sous-traitant : « je me garde l’info critique, comme ça ils ne pourront pas aller ailleurs »
2 – Côté client : « ils n’ont qu’à se débrouiller, c’est leur métier après tout »
Pour remédier à cette situation et prévenir de futurs écarts de qualité, j’ai proposé au client de revoir les plans de fabrication pour identifier et corriger les éventuelles omissions d’informations critiques sur les plans historiques concernés.
Pour moi, il ne s’agit pas de perte de savoir faire, mais de pérenniser une relation en garantissant la qualité par écrit et de façon non-ambigu.
De façon étonnante et satisfaisante, ce type de dysfonctionnement n’affecte pas les nouvelles références que nous avons développées avec le client depuis la reprise en 2019.
La culture d’entreprise est un des principaux pièges lors de la reprise d’entreprise et les problèmes peuvent survenir longtemps après la transmission.
Il faut rester positif, communiquer, communiquer et communiquer 😉
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